Joyeuse fête des Mères

 

À l'âge d’or où tu es rendue Maman

Comment te dire que je suis ton enfant?

Toi, tu ne sais plus très bien où tu es,

Toi qui m'as portée, qui m'a élevée.

Aujourd’hui notre contact est si différent.

 

Tu es perdue et tu cherches à comprendre,

Pourquoi n'as-tu plus ton tablier sur ton ventre

Nous sommes devenus ton frère et tes soeurs.

Maman, tout ça vraiment ça rentre,

Ni dans ma tête et ni dans mon coeur.

 

 

La maladie d’Alzheimer a pris ma mère.

Où que tu sois maman, je te suis

Tout ça, c'est un peu notre galère

Ça trotte dans ma tête le jour et la nuit.

Pour toi, je serai là, il ne faut pas t'en faire

Car mon coeur d’enfant t’aime et te choisit

 

 

Bonne fête des mères, même loin de moi.

Tu nous as tant donné, l’amour en fait foi.

C'est d'ailleurs ça qui me garde auprès de toi.

Simplement, tu me fais revivre  des petites joies,

Comme une enfant aux yeux pétillants de joie

 

 Je caresse doucement la peau fine de tes bras

Avec le même souvenir du geste d’autrefois

Que tu as posé sur moi, maintes et maintes fois.

Je ne me lasse pas de toucher la belle peau de maman,

Elle donne une tendresse à mon coeur d’enfant.

 

 

Je sais que tu es plus de ce que tu parais,

Tu es près du ciel et de plus en plus vraie,

Tu vis ton coeur d’enfant en tendant les bras

Pour te laisser guider et te conduire à petits pas.

Des petits pas bien insécurisés, aux jambes raides.

 

Finalement, maman tu as capté, que tu es fêtée

Bonne fête des mères, à ton tour de te laisser  porter

De te laisser parler d’amour, je t’aime à tout jamais

Même un peu plus à chaque seconde comme tu es.

 

© Hélène R - tous droits réservés
08/05/2008

 

 
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