grandmere



Grand-Mère

Grand-mère?... réveille-toi grand-mère !
Tu dors avec ton chapelet entre les mains en prière.
Semblable à la belle madone de pierre,
Immobile et ta bouche reste muette.
Lève ton front grand-mère, prends-moi sur tes genoux !

Qu’ai-je fait de mal pour ne plus me chérir ?
Regarde-moi grand-mère, prends-moi entre tes bras !
On chantera des chansons si tu ne veux pas parler,
Et nous deux, nous allons doucement dormir !

Ou, alors que dirais-tu si nous allions au lit ?
Réponds-moi grand-mère, ouvres tes yeux grand-mère !
Tu ressembles à une lampe sur le point de s’éteindre.

Grand-mère?...

Que diras-tu quand tu t'éveilleras ?
Si à mon tour je faisais la sourde à ta demande.

Faudra-t-il longtemps pour nous serrer dans les bras ?
Donne-moi tes mains grand-mère pour les réchauffer,
Conte-moi une histoire, fais bouger tes lèvres !
Dis-moi ces marraines fées au service des enfants
Pour devenir des princes et des princesses heureux.

Entends-tu mon cri grand-mère?...

Mon cri d'amour !
Enseigne-moi la tendresse du Divin Messie, la fête de Noël.
Quels moments étincelants ces jours joyeux !
Montre-moi ta bible grand-mère, celle avec les images,
Le ciel d'or, les anges bleus, les bergers à genoux,
L'enfant Jésus, la crèche, et le bœuf et les rois mages;
Fais-moi lire du doigt, les phrases de la page,
De cet Amour qui parle de Dieu aimant et qui nous attend.

Grand-mère !...

Grand-mère, es-tu partie le rejoindre ?
Est-ce pour cette raison que ton visage a un air joyeux,
Sinon, sors de ton sommeil, interromps ta prière,
Toi qui m’as toujours rassurée, veux-tu m’effrayer ?
Que tes bras sont froids !

Ouvre les yeux grand-mère !

Tu m’as parlé de grand-père, lorsqu’il a quitté ce monde,
Nous faire une place au ciel, être dans la Vie éternelle
Tu me parlais de la mort, n’est-ce pas grand-mère ?
Tu ne me réponds plus !

Grand-mère, mamie ?

Voix gémissante mon coeur pleure sa tendresse perdue
La jeune aube parut sans réveiller ma grand-maman.
La sonnerie de l’horloge frappa l'air de ses funestes coups.

Le soir suivant, la prière n’était plus la même, je la vis,
Devant le saint livre et avec le chapelet de grand-mère.
En m’imaginant d’être sur ses genoux pour prier.
Merci Grand-mère pour cette joie d’être avec toi,
Ainsi pour toute ma vie, jusqu’à ce que j’aille te rejoindre.

Croix

Copyright © Hélène R
1/04/2007
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